Duke Nukem Forever commence à empiler des lignes de code en 1997, révèle son existence à la terre entière en 1998, puis entame une longue traversée du désert qui durera plus de dix ans, ponctuée de quelques screenshots et annonces brumeuses pour le vaporware le plus prestigieux du jeu vidéo.
Le 10 juin 2011, Duke Nukem Forever est enfin mis en vente, soit quinze ans après l’épisode précédent et treize après l’annonce officielle de son chaotique développement.
La toute première chose que l’on fait dans le jeu est de se vider la vessie, une façon comme une autre d’annoncer que même si l’on a pu douter de la taille de l’engin du Duke, les concepteurs de ce jeu ne souhaitaient pas l’amputer de ce qui allait être, certainement, le véritable moteur du jeu, la testostérone.
Duke est badass, le genre de type à se faire dégorger le poireau par deux jumelles plantureuses, bien installé dans son canapé en jouant à son propre jeu vidéo (screen ci-dessous). Il n’y a aucune raison de s’offusquer, c’est bien en cela que l’on va trouver de l’intérêt à jouer à Duke Nukem Forever, volontairement grossier et machiste.
Le fan service est assuré à fond les baloches, la voix de Daniel Beretta doubleur officiel d’Arnold Schwarzenegger émaille allègrement les actions du Duke avec des répliques plutôt bien montées, tandis que d’innombrables babes au décolleté généreux et à la paire de fesses accueillante s’offrent au joueur.
Le scénario est le suivant : Du jour au lendemain sans prévenir les aliens débarquent sur terre et enlevent toutes les femmes. Pas content le Duke prend les armes et est prêt à vider ses chargeurs sur les envahisseurs malgré l’absence totale de soutien de la part du président des États-Unis.
Mais Duke Nukem Forever c’est surtout des propos graveleux et une ambiance de déconne perpétuelle. Les développeurs s’amusent, vont jusqu’au bout, même quand cela devient totalement déplacé. Des filles se font enlever, sont totalement nues, ont fusionné avec des aliens et le joueur se voit obligé de leur exploser la face.
Le moteur graphique est complétement old school et la modélisation générale est particulièrement décevante. Malgré cela les environnements sont quand même variés. Les nombreuses interactions avec les décors et les myriades de easter eggs donnent un coté vraiment sympathique au jeu.
Duke Nukem a beau être une légende il n’a absolument aucune chance d’intéresser l’amateur moderne de FPS. Trop linéaire, anti woke, assez mal réalisé, le jeu se révèle néanmoins être un fun trip d’une délicieuse ringardise pour les anciens joueurs, ceux de l’ancienne génération.
Points positifs
- 15 ans d’attente mais il est là
Les thèmes musicaux
Second degré assumé
Entièrement traduit en français
Points Négatifs
- Pas très beau
Gameplay plutôt rigide
Absence d’un multi en écran splitté
La longueur des temps de chargements